AUVERGNE |
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Christian NICOD |
AMATHEA
6 rue Georges Couthon - 63670 ORCET Téléphone : 0473 84 56 45 Courriel : amathea@wanadoo.fr
Site internet : www.amathea.fr |
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12 et 13 Mai 2012 |
Salle Animatis
ISSOIRE |
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Samedi 12 mai 2012
14h00 : Le théâtre du Pont Vieux
"Le cabaret de la mort qui tue" d'après P. Kermann
Patrick Kermann dresse avec humour et tendresse le portrait d’une société ruraleen nous donnant à entendre un concert de voix s’élevant des tombes dans un esprit convivial et presque festif. Un texte saisissant, non dépourvu d’ironie dont la troupe du Pont Vieux donne une version originale sous la forme d’un cabaret.
16h00 : CRAD
"Le complot d'Arlequin", Canevas de D. Touraton
Arlequin est amoureux fou d’Isabella, la fille de son maître, mais celui-ci, Pantalon qui ne se doute de rien, veut la donner à un homme de son choix. Par surcroît, il y a d’autres prétendants dont Lélio, si cher au cœur d’Isabella. Alors, intrigues, complot, quiproquo provoquent un sérieux remue-ménage et quelques situations et coups de théâtre cocasses dans le village. Quel bon parti choisira l’amour ?
Le Complot d’Arlequin est bâti sur un canevas traditionnel de Commedia dell’arte, écrit par Daniel Touraton, pour une création, le 25 juin 2011, au Centre Régional d’Art Dramatique de Clermont-Ferrand. Co-mis en scène par l’auteur et par Gil Sauvestre, ce spectacle repose sur l’imagination individuelle et collective et, bien sûr, une improvisation fixée au fil des répétitions.
18h00 : Théâtre de l'oeuf dur
"Le bonheur au travail" d'I. Grolier
Rien ne va chez Publipresse : la clientèle s’amenuise, l’imprimante agonise… Le directeur, M. Lobun, met la pression sur ses employés ; il les veut performants car un homme d’affaires hollandais propose d’investir des capitaux dans l’entreprise. Mais à une condition inattendue :il exige que chaque salarié soit heureux au travail.
« Le bonheur au travail ? » : un rêve, une utopie, une manipulation ? Un droit ou un contrat ? Vont-ils y arriver ? Travailler pour être heureux tout en travaillant à être heureux…Un vrai embrouillamini…des quiproquos…de la folie et surtout encore du boulot ! Les vrais ennuis commencent…
21h00 : Théâtre des thermes - SPECTACLE ANNULE
"Le souper" de JC. Brisville
7 juillet 1815, rue Saint-Florentin chez Talleyrand. Au lendemain de Waterloo et à la veille de donner un nouveau régime à la France, Jean-Claude Brisville imagine une rencontre historique, à l’heure où la conjoncture politique contraint Talleyrand – Seigneur de Périgord, Evêque d’Autun – et Fouché – Duc d’Otrante, Président du gouvernement provisoire – à la négociation. Entrés dans nos mémoires, comme « le vice appuyé sur le bras du crime », Talleyrand et Fouché forment un couple infernal ayant en commun un cynisme absolu, une grande fortune et le goût dévorant du pouvoir.
Jean-Claude Brisville a imaginé que dans la nuit du 7 juillet 1815, Talleyrand invite Fouché à souper dans son hôtel de la rue Saint Florentin pour décider du sort de la France. C’est peut-être ce qui s’est passé…après tout ! Une magnifique joute oratoire.
Dimanche 13 mai 2012
13h30 : CRAD
"Yerma" de F. Garcia Lorca
C’est le destin d’une villageoise que sa quête inassouvie de maternité conduit à la tragédie. Pièce qui convoque des rites païens rappelant que les règles de toute société demeurent soumises à celles de la nature. Dix acteurs formant le choeur antique jouent le rite de la fécondité de la terre-mère. Dix acteurs battent la pulsation des noces de la nature et de l’homme.
16h30 :CRAD
"Couple ouvert à deux battants" de D. Fo et F. Rame
Cette comédie caustique et satirique met en scène un couple traditionnel, « fermé » que le mari rêve d’ouvrir à deux battants pour vivre un couple ouvert, libre. Sa femme, Antonia va tout tenter pour mettre fin à cette situation qu’elle vit comme une trahison.
Mais avec le temps, quand le couple finit par s’ouvrir du côté de la femme, « ça fait des courants d’air »…
18h30 : Théâtre de la Goutte d'eau
"Brèves de comptoirs" de JM. Ribes
Sept jours de la semaine dans un bar, plusieurs peut être. On y disserte, on vient parler de la crise, d’Obama et des misères de la vie à travers des répliques cinglantes, pudiques ou grossières. On rit beaucoup avec les habitués, les occasionnels du bistrot, le tout saupoudré d’une touche de Boris Vian. Quand on parle humain, ils sont là. « Si on enfermait tous les cons dans un placard, on est pas sûr qu’il resterait du monde pour fermer les portes ».
RESULTATS : 20h30 |
LANGUEDOC ROUSSILLON |
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Pierre BARTHAS |
1 rue des Mauves - 11160 PEYRIAC MINERVOIS
Téléphone : 0468 78 11 30
Courriel :mairie-peyriac-minervois@wanadoo.fr |
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du 3 au 8 Avril 2012 |
PEYRIAC-MINERVOIS (Aude) |
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MARDI 3 - 21 h
Compagnie Quiproquo – Aude
Vendredi 13
de Jean-Pierre Martinez - COMÉDIE
Jérôme et Christelle, jeune couple dont les finances traversent un trou d’air, ont invité leurs meilleurs amis, Patrick et Nathalie, pour un dîner de fêtes de fin d’année. Mais Nathalie arrive seule, effondrée. Elle vient d’apprendre que l’avion qui ramenait Patrick à Paris s’est crashé en mer. Jérôme et Christelle apprennent incidemment qu’ils viennent de gagner 60 millions d’euros au super tirage du loto de ce vendredi 13. Cette soirée sera mouvementée par de nombreux rebondissements ; « Vendredi 13 » porte bonheur ou porte malheur ? Pas évident de s’y retrouver quand successivement, le malheur des uns fait le bonheur des autres… ou l’inverse.
MERCREDI 4 - 21 h
Théâtre des Quatre Saisons – Aude
Inconnu à cette adresse
de K. Kressmann Taylor - PIÈCE À THÈME
Martin Schulse, Allemand et Max Eisenstein, juif Américain, sont associés et tiennent tous deux une galerie de peinture à San Francisco, la galerie Schulse-Eisenstein. Une forte complicité les unit. Ce sont deux vrais amis, deux frères. Au début des années trente, Martin souhaite rentré en Allemagne. Ils commencent une correspondance épistolaire le 12 novembre 1932. Elle s’achèvera le 3 mars 1934. Les deux amis s’échangeront près d’une vingtaine de lettres. Les premières lettres sont chaleureuses, passionnées. Puis, en juillet 1933, Max exprime ses doutes et son malaise face à la situation politique en Allemagne…
JEUDI 5 - 21 h
Compagnie du Théâtre Solaire – Hérault
Très chère Mathilde
de Israël Horovitz - COMÉDIE
Aussi immature que fauché, Mathias Gold arrive de New York avec l’intention de refaire sa vie en vendant un appartement dont il a récemment hérité. Mauvaise surprise, il découvre que son père lui a légué l’appartement occupé en viager avec des locataires permanentes : Mathilde, octogénaire rusée et Chloé, sa fille impétueuse.
La cohabitation ne sera pas de tout repos. Mystères et histoires seront dévoilés.
Les trois comédiens servent admirablement cette pièce à la fois très comique et touchante de Isarël Horovitz, auteur américain très populaire et le plus joué en France.
VENDREDI 6 - 21 h
Le Franc-Théâtre - P.O
Huis clos
de Jean-Paul Sartre - PIÈCE PHILOSOPHIQUE
Un garçon d’étage introduit dans un salon style Second Empire, Garcin, le journaliste publicitaire, Inès l’ancienne employée des Postes et Estelle, la mondaine. Ainsi débute un hallucinant huis clos. Ils vont se livrer un combat de mots qui leur fera réaliser le sens de la vie et de la mort. Ils s’interrogent sur leur damnation et se cachent sous le masque de la mauvaise foi. Chacun a besoin de l’autre pour exister, prendre conscience de soi ; le regard d’autrui est aussi une menace. La violence, l’humour, le désespoir et la révolte traversent cette pièce d’une simplicité diabolique et à la mécanique implacable.
SAMEDI 7 - 15 h
Compagnie Entre-Nous – Hérault
La Mai
de Marina Carr - COMÉDIE DRAMATIQUE
Entre comédie et drame, La Mai, de Marina Carr nous emporte dans une histoire d’amour qui chavire, marquée par la transmission d’une fatalité de génération en génération. Cette pièce irlandaise des années 70, délivre des personnages fantasques, drolatiques et tragiques dans leur condition et leur destin de femme en quête de l’amour idéal. Au fil de la pièce se dévoilent leurs obsessions, leurs faces cachées, leurs amours rêvées et leurs mystères. Un très beau texte, des figures féminines passionnées, beaucoup de rire et d’émotion.
SAMEDI 7 - 21 h
Compagnie Malampia – Hérault
12 hommes en colère
de Réginal Rose - PIÈCE JUDICIAIRE
Un jeune homme d’origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort ; le jury se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vote : onze jurés votent coupable et un seul vote non coupable ; or la décision doit être prise à l’unanimité. Un grand débat commence. La raison finit-elle par l’emporter ? Est-ce le cas dans notre société actuelle ?
C’est la question qui se pose aux spectateurs. À chacun d’apporter son verdict…
DIMANCHE 8 - 15 h
Théâtre de l’Hémione - P.O
Vive bouchon
de Jean Dell et Gérald Sibleyras - COMÉDIE DÉLIRANTE
Qui connaît Bouchon ?
Ce petit village perdu, dépeuplé, oublié par la grande machine du développement et du progrès, semble vivre hors du temps. La preuve : les habitants se servent de l’unique cabine téléphonique en guise de salle polyvalente. Jusqu’au jour où le Maire décide de réagir. Son idée : proclamer l’indépendance de Bouchon…
Comédie délirante sur fond d’arnaque aux subventions européennes et de village qui ne veut pas mourir.
Conception - Impression 11160 Peyriac-Minervois Ne pas jeter sur la voie publique
DIMANCHE 8 - 17 h
Remise des prix
- Prix de Peyriac
Compagnie sélectionnée par le jury.
- Printemps de Peyriac
Compagnie sélectionnée par les votes du public*.
- Sélection Festhéa
Compagnie sélectionnée par le jury pour représenter la région Languedoc-Roussillon au Festival National de Tours FESTHÉA.
11e Coup de Théâtre
Festival régional de théâtre amateur
Entrée : 8€ /spectacle – 20€ les 3 – 35€ les 7
Adhérents FNCTA: 5€ (sur présentation de la carte) -
Gratuit jusqu'à 12 ans et pour les enfants de la Tripe du Veau.
Renseignements et réservations à la Mairie au 04 68 78 11 30
Du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 16 h à 18 h 30
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PARIS - ÎLE DE FRANCE NORD |
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Sébastien BIESSY |
60 rue des Frères Martin - 78510 TRIEL S/SEINE Téléphone : 0130 99 26 45
Courriel : comedie-mansonnière@wanadoo.fr
Site : http://www.festivalmaisonslaffitte.com/
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du 16 au 20 Mai 2012 |
Salle Malesherbes – Ancienne Eglise
MAISONS-LAFFITTE
Forfait Festival : 35 €
Forfait journée (1 à 3 spectacles) : 10 €
Billetterie :
Office du Tourisme de Maisons-Laffitte
41 avenue de Longueil – Maisons-Laffitte - Renseignements : 01 39 62 63 64
Aucune réservation ne pourra être faite par téléphone ! |
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Ouverture – Hors concours Des souris et des hommes, de John Steinbeck
Adapter le roman de Steinbeck est un pari qui germe dans l’esprit de tout metteur en scène quand celui-ci dispose des comédiens qui rêvent d’interpréter et faire vivre des personnages contés dans ce récit. L’adaptation doit rester fidèle à l’écriture de l’auteur et correspondre à l’attente d’un public, aujourd’hui, sensible à l’art et aux pratiques visuelles du théâtre. Comment deux hommes, à la recherche de leur avenir, si rose dans leurs rêves mais si noir dans un monde rural, peuvent-ils se construire et s’entraider ? La nature hospitalière peut-elle leur servir de refuge ? Sont-ils condamnés à la pauvreté et à la fuite ? Ces deux hommes peuvent-ils avoir conscience que leur destin est écrit dans un monde où il est presque impossible de trouver sa place ? Prix spécial du Jury – Festival de Bougival 2010 _______________________________________________________________________ Parole Caracole 17 mai 2012 Plongés dans l'ouest de l'Amérique profonde, vers la fin de l'entre-deux guerres, nous avons assisté à l'épopée de George (Fabien Moulin), un petit malin et débrouillard, et Lennie (Yves Chambert-Loir), un doux colosse innocent aux mains dangereuses. Ce duo attachant nous donne envie de les suivre tout au long de la pièce, et au-delà même puisqu'à la fin de celle-ci, on a pu ressentir une tension et une hésitation pour applaudir de la part du public qui semblait en attendre encore plus ! Pas besoin d'un décor à damner un saint, il suffit que celui-ci soit efficace, et cette pièce est une démonstration de simplicité et d'intelligence dans ledit décor et dans son changement : passer des broussailles à un ranch en ne jouant que sur les effets de lumière et sur la mise en avant des éléments, tout cela était tout simplement excellent, et chacune des personnes interviewées ne saurait être on ne peut plus d'accord. Le jeu d'acteurs ? Quels acteurs ? On s'y croirait bien trop pour penser qu'il puisse s'agir d'acteurs ! Quoique, en effet, certains (et moi même compris) ont souligné qu'une ou deux phrases de George (interprété par Fabien Moulin) et de Curley (interprété par John Bodin) manquaient un peu de conviction dans leur agressivité, mais cette « erreur » est aussi évidente qu'une tache de lait sur une chemise blanche. Enfin, si ce n'est pas l'avis de tout le monde, c'est l'avis de beaucoup : nous, membres du public, étions saisis par cette prestation émouvante comme les souris par les mains de Lennie, nous étions transportés, secoués, emmenés tout au long de la pièce pour finir aux anges. Antoine LEBRETON
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Jeudi 17 mai, 14 h 30, Salle Malesherbes |
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Quatre à quatre, de Michel Garneau L’ACTIF – Issy les Moulineaux
Quatre à quatre met en présence quatre générations de femmes débordantes d’amour, avec leurs passions, leurs désirs, leurs déchirements et leurs questionnements. Quatre à quatre est un texte poétique et dynamique en joual dont certains mots ont été « traduits » pour le rendre accessible à tous. Un rendez-vous inespéré entre quatre femmes qui se racontent, confrontent ce qu’elles ont vécu « pognées l’une à l’autre » dans le silence, car « y’a queque chose dans quequ’uniccite qui m’a coupé l’sifflette pour toujours ». Elles prennent la parole, en usent avec bonheur, vont droit au cœur, là où il y a encore de l’amour à dire ou à souffrir
1 h – Adultes et adolescents ______________________________________________________________ Parole Caracole - vendredi 18 mai 2012 L’AMOUR M’EXASPÈRE Oui ! A bien y réfléchir, c’est exaspérant d’aimer, d’être aimé, de devoir aimer, de ne plus aimer, de… ne plus savoir si je l’aime, ma mère, si je l’ai toujours aimée, si elle m’aime pour de bon, quoi qu’il soit arrivé, quoi que… Elles se perdent dans les mots, dans les silences, elles se retrouvent emmêlées par leur histoire, et les secrets transmis, de génération en génération. Et elles nous émeuvent et s’émeuvent mutuellement ! La fille, la mère, la grand-mère, l’arrière-grand-mère, quatre générations, quatre femmes qui ont toutes eu un jour vingt ans, qui ont toutes connu l’amour, qui ont souffert, qui ont joui… et en chacune il y a une part de chacun de nous. L’auteur, Michel Garneau, canadien, a écrit ce texte en 1971, inspiré par quatre comédiennes qui ont créé leur propre personnage à partir de leur histoire personnelle. Le Québec entrait dans une période de rejet de la religion trop contraignante, et de libération de la femme. Le fort accent, rural ou citadin, que chaque comédienne parvient à faire sien avec naturel, surprend et oblige à tendre l’oreille au début de la pièce mais peu à peu, on s’y fait. Quant au « joual », le parlé québécois, il ne facilite pas la compréhension du texte, mais le rend tellement humain ! Les quatre comédiennes donnent leur énergie sans compter dans la tendresse ou la colère. Elles osent s’affronter physiquement, chanter à capella, vibrer, et le public est pris ! Claire Laurentie, metteur en scène, une femme bien sûr, a su se mettre à l’écoute de la créativité de ses actrices. J’ai été particulièrement touchée par les accessoires simples mais subtils : la marionnette rouge, le chapelet égrainé entre les doigts de la pieuse arrière-grand-mère, le cendrier frotté par la mère qui, pourtant désespère que sa fille fume, et surtout le violon de l’aïeul, repris par la petite fille ! « Je vous aime, je vous déteste, je vous prolonge, je vous abolis ! » En fin de compte, pour vivre libre, il est nécessaire de se parler, de se regarder en face et de « cesser d’exiger de vivre pour les autres ! » Christine Chenevez |
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Jeudi 17 mai, 17 h 30, Ancienne Eglise |
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Dernier remords avant l’oubli, de Jean-Luc Lagarce Les envies polymorphes - Paris
Hélène, Pierre et Paul se sont aimés, ont tout partagé, acheté une maison ensemble, puis, se sont séparés. Il y a longtemps, très longtemps. Hélène et Paul ont refait leur vie. Maintenant il faut partager les biens. Vendre la maison que Pierre habite encore, seul. Une dernière rencontre pour solder le passé. Mais, finir une histoire d’amour n’est pas aussi simple que de vendre une maison. Entre non dits, désir de se retrouver et reproches, il est vraiment difficile de dire les choses, de trouver les bons mots. Les conjoints d’Hélène et de Paul, témoins du présent et des reniements des idéaux de la jeunesse, seront également acteurs, bien malgré eux, de cette mise à mort du passé.
1 h 30 – Adultes et adolescents _______________________________________________________________ Parole Caracole - vendredi 18 mai 2012 LES ANCIENS D’HÉLÈNE Pierre, Paul et Hélène se sont aimés il y a longtemps, dans l’enthousiasme et l’insouciance. Ils ont acheté ensemble une maison. Hélène et Paul sont partis, ont refait leur vie, et reviennent avec leurs conjoints respectifs, Antoine et Anne pour vendre la maison. La jeunesse est déjà loin, mais, cachées dans la mémoire des membres du trio, les braises sont prêtes à repartir. Ce ne sont plus des étreintes amoureuses, ce sont des joutes verbales, des regards assassins. Ce sont les yeux humides de Pierre et Paul quand Hélène leur avoue ses anciens mensonges. Ce sont aussi des corps qui se touchent ou qui se rapprochent à l’extrême dans l’emportement des discussions. Brigitte Galves et Eric Cheype irradient la scène dans les rôles d’Hélène et de Pierre. A côté du trio passionné, Anne et Antoine, les conjoints respectifs paraissent rapportés, hors du temps, essayant en vain d’intéresser les autres à leurs monologues d’attaché commercial et de femme qui a du mal à trouver sa place. Lise, la fille d’Hélène et Antoine, détend par sa présence une atmosphère plombée. Aucune didascalie dans ce texte de Jean-Luc Lagarce. La liberté du metteur en scène est donc totale. Décor minimal : 6 chaises sur la scène, utilisées face au public, dos au public, ou comme piédestals, quelques spots dirigés vers les personnages qui se parlent, une musique discrète, mais qui vient souligner les moments clés. Les longs monologues sont vivants, grâce au jeu de ceux qui écoutent et mettent le texte en relief par l’expression de leurs visages. Et tout cela sonne juste, comme le dit à la sortie du spectacle celle qui devait être la doyenne des spectateurs (plus de 92 ans) : « Comme c’est vrai tout çà » ! Jean-Yves Boivin |
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Jeudi 17 mai, 21 h - Salle Malesherbes |
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Des Tulipes, de Noelle Renaude
Chaos Léger - Paris Années 60. Un dimanche, une réception..."entre amis". Le ton est cordial , le sourire de mise. Tout ici s'accorde Jusqu'au choix des fleurs. Car pour eux, "l'harmonie, c'est capital".Mais la réception tourne au vinaigre.Le ravissement au désastre...Pour une simple histoire de liseron mal assorti ?Noire et féroce, grinçante et drôle, Des Tulipes dissimule un bon concentré de vitriol derrière de si jolies manières...
1 h 20 – Adultes et adolescents ______________________________________________ Parole Caracole - vendredi 18 mai 2012 COMME UN LISERON SUR UNE TOILE CIRÉE, Est-ce du théâtre ou bien une chorégraphie musicale en multimédia pour le plaisir des sens ? Tout est inattendu et magique : la gesticulation des automates comédiens, l’odeur du formica, le chant des couleurs tranchées, le goût d’un repas mi vidéo mi en dessous de la ceinture, la couleur de la pensée unique sous forme de tulipes, le rythme gai et absurde. Nous sommes dans les années 60, dans une bande dessinée, dans une réception entre amis. L’harmonie est rompue par une personne qui offre une plante vivace alors que tous les autres ont offert des tulipes. L’intrigue est aussi superficielle que les personnages sont mondains jusqu’à la caricature. A tour de rôle, leur regard figé devient expressif lors d’un aparté individuel pour exprimer leur souffrance. Quand ils sont ensemble, ils la masque et la musèle. C’est alors qu’il y a plus d’humanité pour parler des animaux que pour parler des enfants. Leurs rires et certains dialogues presqu’en onomatopées s’apparentent davantage à une basse-cour qu’à des êtres humains. Et leur tirade artistique des arts ménagers rappelle la poésie crue de Boris Vian. Paradoxalement, pour faire passer l’harmonie superficielle d’un groupe d’amis rongés par la société de consommation, il a fallu un grand travail d’équipe entre metteur en scène, comédiens, régisseur et techniciens du son, des costumes, des maquillages, etc. Je voudrai saluer, ici, la performance artistique collective et la mise en scène où le lien entre acteur, ne passe pas par le sens et les dialogues mais par les sens et le rythme. Pierre Magnière |
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Vendredi 18 mai, 14 h 30 - Salle Malesherbes |
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La demande d’emploi, de Michel Vinaver Compagnie Mutualiste de la dernière chance
Fage est à la recherche d’un emploi depuis plusieurs mois. Ce cadre « plus si jeune et dynamique » va devoir affronter simultanément un entretien d’embauche et une crise familiale qui par son écho va l’emmener au plus profond de ses contradictions intérieures.Cette pièce écrite avec beaucoup de tendresse, d’humour et une grande pertinence il y a presque 40 ans par Michel Vinaver, est faite de rupture de chronologie, d’enchevêtrement des motifs et des rythmes.Dans des espaces temps mélangés, les personnages s’entrecroisent et se parlent (entre eux ou à eux-mêmes), et nous confirment que comme toujours, chacun est seul ici avec tous et partout.
1 h 50 - Adultes et adolescents _____________________________________________________ Parole Caracole - samedi 19 mai 2012 LES ANNEES 70 A TRAVERS UN KALEIDOSCOPE Sous un spot brillant comme une étoile dans la nuit, le premier à sortir de l'obscurité en début de la pièce c'est le metteur en scène, à droite, à l'avant de la scène. Il est assis aux commandes d'un ordinateur portable et d'un clavier à musique car c'est lui qui va jouer les ponctuations et les illustrations musicales. Dans « La Demande d'emploi » de Michel VINIVER il n'y a pas d'entr'acte, pas de scènes, pas d'unité de lieu, pas d'unité d'action, pas vraiment d'intrigue. Il y a bien quatre personnages la mère, la fille, le père et la recruteuse, qui vont vivre ensemble sous nos yeux mais sans jamais se donner la réplique directement, chacun suivant son discours – quelle gageure pour les comédiens que ce traquenard à lapsus et bafouillages. Immédiatement les éléments du décor s'illuminent couleurs corail pour le sofa, vermillon pour le luminaire, orange avec des motifs géométriques pour la cloison de papier peint suspendue au-dessus des acteurs : bref un camaïeu solaire pour ce crépuscule des Trente glorieuses car en effet la pièce a pour toile de fond les événements de 1968. D'abord il y a la fille, 16 ans, en classe de première qui lit Karl Marx, vient de tomber enceinte et réplique au général De Gaulle « La chienlit c'est lui ! » par pancarte interposée. Sans en avoir l'air elle donne une clé pour décoder la pièce « On vit à plusieurs niveaux ». Et puis, il y a la mère le personnage le plus lisible pour le spectateur avec son profil maternel traditionnel. Tantôt elle console et tantôt elle secoue son chômeur de mari. Elle passe le plus clair de la pièce à chercher une solution d'avortement pour sa fille. Mais le couple crucial de la pièce c'est celui du père, FAGES et de la recruteuse WALLAS. Lui, un cadre demandeur d'emploi mal remis d'une démission forcée est obsédé par le fantôme de son ancien patron. Elle, mi-mante religieuse mi-femme de pouvoir le soumettant à un interrogatoire d'embauche sans concession ni ménagement parvient à totalement le déstabiliser. Il y a certes des enseignements à tirer de cette pièce comme cette vérité cruelle « on ne recrute pas les candidats qui ne savent pas mentir car cela indique qu'ils n'ont pas de défenses ». L'auteur Michel VINIVER dans une autre vie professionnelle a été dirigeant d'entreprise cela se perçoit. Encore faut il supporter pendant une heure cinquante l'émiettement décousu des propos des uns après les autres et non pas des uns avec les autres. Au spectateur de reconstituer continuellement lui-même le fil des événements si ce n'est de l'intrigue, comme dans un zapping. Mais à qui veut regarder les années 70 à travers un kaléidoscope c'est bien cette pièce qu'il faut conseiller d'aller voir. FRANCOISE BERNARDI |
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Vendredi 18 mai, 17 h 30, Ancienne Eglise |
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Fin de service, d’Yves Garnier
Théâtre de la Roseraie, Villiers le Bel Un huis clos.Depuis dix ans déjà, dans l’intimité d’une maison bourgeoise,une femme, un homme, un couple qui attends en espérant chaque jour une réponse.Qui sont-ils, quelle est la question qui les unit, quels souvenirs communs ont-ils à égrener pour partager ce temps ? Attendent-ils la même réponse ?Le temps de la représentation est celui du dénouement de leur histoire commune.
Adultes et adolescents – 1 h ______________________________________________________________________________________________ Parole Caracole - samedi 19 mai 2012 FIN DE SERVICE C’est dans l’élégance et la sobriété de la vieille Eglise de Maisons-Laffitte que se livre devant nous « Fin de Service ». Dans l’intimité d’un décor qui ne souhaite pas faire d’ombre au texte, deux personnages se présentent, s’affrontent, se déchirent et se tolèrent dans une dentelle de sentiments à peine avoués, à peine déclarés, justes, vrais et si proches…de nous. Une femme, vieille fille, fleur bleue, seule attend son amour, ARMAND, brillant capitaine croisé auparavant ; on ne sait quand, il y a longtemps, peu importe, le temps s’est arrêté ! La vie a suivi son chemin, Gorke, fidèle serviteur incarne cette vie du quotidien, le « jour après jour », les nouvelles de l’extérieur, la pluie et le beau temps, Gorke ramène la dame à la vie : « c’est moi qui vous fait l’amour trois fois par semaine ». Tragique et tendre, c’est l’histoire de ces amours qui se croisent sans s’apercevoir, ces amours qui sont trois ou peut-être un, on ne sait pas, ces amours qui dramatiquement ne sont pas deux…Survivre dans la solitude, dans la mélancolie de ce qui aurait pu… sans jamais…Tempête, fatalité, les éléments sont contre nous, ARMAND ne viendra jamais et le dénouement sera juste : « mon âme s’évapore » la vie sans vie prend le dessus…la vie se retire… La justesse du texte nous emporte tout au long de cette pièce jouée avec pudeur et retenue, presque « à voix basse », pour le plus grand malheur des spectateurs. Mise en scène irréprochable, rythme adapté, acteurs à la hauteur de leur personnage…une introspection réussie dans le monde des solitudes croisées, des amours inaperçus, des destins sans avenir ! Marie Gimbert |
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Vendredi 18 mai, 21 h, salle Malesherbes |
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Les Romanesques, d’Edmond Rostand Les Comédiens de la Tour, Triel sur Seine
Sont-ils si démodés que cela ces jeunes amoureux rêveurs créés par Edmond Rostand, qui veulent du “romanesque” à tout prix? C’est avec tendresse et humour qu’ Edmond Rostand met en scène deux jeunes naïfs qui confondent le rêve et la réalité, qui sont amoureux de l’amour et non de l’autre et qui s’identifient, ce n’est pas rien, à Roméo et Juliette. La vie va se charger en quelques scènes, de casser leur rêve. Et la vie, ce sont leurs pères, qui croient tout savoir et ne comprennent rien. Oui, les casseurs de rêves sont souvent les parents ; même (et parfois surtout) s’ils aiment leurs enfants.
1 h 10 – Adultes et adolescents ___________________________________________________________________ Parole Caracole - samedi 19 mai 2012 Si on y met du talent, le texte se révèle Le théâtre ravit, transporte, enlève le spectateur. Edmond Rostand serait comblé par l'interprétation des Comédiens de la Tour. Maryonne Olivier jongle avec l'imaginaire et le burlesque. Masqués, les personnages se jouent de tourtereaux rêvant l'Amour et les entrainent dans une sarabande. L'action s'active. Nous sommes captifs, captivés, nous capitulons dans le rire. "Des vers, voilà pourquoi la cervelle est à l'envers"! Les alexandrins coupés enlèvent le rythme et rebondissent au dessus du mur. Est-ce une frontière ? Est-ce un bouquet ? Est-ce un "guignol"? Non. Il est le cœur d'un décor raffiné où même une calèche s'habille de pastel. Quelle originalité dans les accessoires qui avivent l'action! Les costumes, d'une facture parfaite, imaginés par Katia Dracouli reflètent par leur style le caractère des rôles. Le charme de Marie Le Cabec (Lysette) est magique. Elle susurre, mutine, se révolte, se désespère. Son corps vibre sur la gamme des émotions. Michaël Disparti (Percinet) se régale d'être son miroir. Il personnifie le romantique. Gérard Foucher et Jean-Jacques Guérin (les pères) nous ont séduits par leur jeu "à la Pagnol". Guillaume Granval (Straforel) s'est emparé du public ivre de plaisir sous la tirade des enlèvements. Serait-ce la fin ? La salle en veut encore !!! 4 rappels ! Joie sur les visages. "Est-ce que ce serait la revanche du romanesque?" Frédérique Daudon ____________________________________________________________________ « des costumes clairs, des rimes légères » C’est sur cette rime que Sylvette (Marie Le Cabec) conclut la pièce. Elle est tout à fait représentative de la pièce. Les costumes sont magnifiques et rappellent bien l’époque de la fin du 19eme siècle. Au centre de la scène, le mur est habillé de verdure rehaussant l’aspect romantique de l’atmosphère. Tout au long de la soirée, nous sommes balancés par les alexandrins. L’enlèvement de Sylvette a été le point d’orgue bien soigné par la mise en scène. Jusqu’à ce moment-là, le ton était convenu. Puis le duel réussi entre Percinet (Mickaël Disparti) et Straforel (Guillaume Granval) a permis de détendre le jeu des acteurs. Il y eut alors une montée de petits clins d’œil sympa « comme du laurier dans un pot au feu ». Les derniers moments ont pris un ton plus badin offrant davantage de couleurs au texte. Personnellement, je me suis quelque peu ennuyé, Edmond Rostand ne faisant pas frémir d’émotions. Mais le public a bien accueilli le spectacle. Pierre Magnière |
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Samedi 19 mai, 14 h 30, Salle Malesherbes |
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Etreignez les étoiles, de Lilian Lloyd Top fragile, Paris
Ils sont quatre, ils sont jeunes. Sans savoir bien pourquoi, le ciel a rougi au-dessus de leur tête et ils sont venus s'enfermer dans un abri antiatomique. Cela fait des jours qu'ils sont là, à perdre la notion du temps qui passe. Derrière cette porte qu'ils se refusent d'ouvrir, que reste-t-il du monde qu'ils ont connu ? Les voilà alors contraints de se réinventer une vie sociale, des jeux, des espoirs, des amusements. Ils rient, se surprennent, se livrent, pleurent. Le tout sous le regard de Personne, un être énigmatique qui plane sur leurs angoisses, qui relate leur histoire, qui recueille leur confidence. Cela peut se passer aujourd'hui, ici ou ailleurs, cela s'est peut-être passé ou se passera. Il s'agit d'une pièce sur la résistance, sur la Foi, sur quatre flammes qui, même privées d'oxygène, refusent de vaciller.
1 h 10 - Adultes et Grands Adolescents __________________________________________________________________________________ Parole Caracole - Dimanche 20 mai 2012 Un quatuor amoureux des étoiles Anohi, Palden, Gäel et Marek, deux femmes et deux hommes, tout de noir vêtus, sur une scène éclairée par une lumière froide, avec pour seul décor quelques malles, valises et accessoires. Personne, symbole de la conscience des personnages, ou chœur antique à lui seul, est un rôle à part, joué aujourd’hui par l’auteur lui même, Lilian Lloyd. Une musique venue d’ailleurs, avec quelques instruments à cordes ponctue quelques scènes. Un silence pesant envahit parfois aussi le plateau. Ces éléments contribuent à créer une atmosphère lourde. L’ambiance est électrique. Ils sont dans un abri antiatomique. Palden écoute le silence du dehors qui la panique. Les autres n’en mènent pas plus large, même si les hommes sont plus enclins à dissimuler leurs peurs, et que Marek s’abrite derrière son grand frère Gäel, blessé. Les nerfs sont à fleur de peau. Faut il moisir en sécurité à l’intérieur ou risquer sa vie en sortant ? La vie reprend le dessus. Le mariage d’Anohi et Gäel est préparé, célébré, fêté. Palden repousse de moins en moins les avances de Marek. Mais la mort rode avec sa faux usée par les récentes hécatombes. L’agonie de Gäel est un moment fort, avec la réaction d’Anohi et le cri de Personne qui déchire le silence. L’auteur et ses personnages sont marqués par le goût des étoiles. La sortie de l’abri leur donnera la joie de revoir ces étoiles, et leur coûtera la vie. J’ai aimé ce huis clos, rendu crédible par l’interprétation des acteurs et la sobriété de la mise en scène. D’autres spectateurs ne se sont pas laissés toucher. Peut être reçoit-on cette pièce en fonction de ses propres peurs. L’émotion des acteurs était palpable, communicative, et il leur a fallu plusieurs rappels pour retrouver leurs sourires. Jean-Yves Boivin |
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Samedi 19 mai, 17 h 30, Ancienne Eglise |
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L'Etrange aventure de Madame Muir, d'après RA Dick Les Arts Maniak Un an après la mort prématurée de son époux, une jeune veuve, Lucy Muir, se retire avec sa servante dans un charmant cottage du bord de mer. Elle découvre que la maison est hantée par le fantôme de son ancien propriétaire, le capitaine Daniel Gregg. Loin d'être terrorisée, la jeune femme commence à entretenir une étrange relation avec le fantôme...
1 h – Adultes et adolescents
__________________________________________________________________ Parole Caracole - dimanche 20 mai 2012 Chère Compagnie des Arts Maniak Je choisis de m’adresser directement à vous sous forme de lettre pour être à la hauteur de votre pièce, dont l’histoire a été directement inspirée par « The Ghost and Mrs Muir » de R.A. Dick. Est-ce parce que la pièce fut jouée dans une ancienne église qu’elle a su émouvoir la salle à ce point? Assurément, je refuse d’y croire. Vos deux prestations convaincantes et passionnées ont su faire mouche, autant celle de Mme Lucy Muir (Anne Guèble) que celle du capitaine Daniel Gregg (Franck Bouhana), magnifiquement transportées par la musique composée par votre complice Xavier Vibert, interprète de l’agent immobilier M. Coombes et du charmeur de Mme Muir Max Farley. Chacun, par votre jeu d’acteur, par votre texte (formidablement écrit vous avez vous-mêmes) de petite bourgeoise anglaise pour l’une et votre jargon de vieux loup de mer pour l’autre, ainsi que par vos costumes plus vrais que nature de fier capitaine et de femme en deuil, vous avez su nous emmener aux Goélands, résidence éternelle de Mme Muir et du capitaine Gregg. Par les soixante-deux effets de lumière et votre incroyable prestation, vous nous en avez mis plein la vue, quel public gâté nous fûmes ! L’émotion était omniprésente : le rire et les larmes. Aucune des personnes que j’ai interrogée n’a su me donner la moindre critique négative, seule l’ambiance sombre de la pièce a été vaguement reprochée, mais quand on parle de fantôme et de deuil, il est plutôt difficile de colorier le monde en bleu. Ah, pourquoi votre pièce s’est-elle terminée ? Ce sont les yeux mouillés et la gorge serrée que j’ai quitté un aussi bon moment que celui que vous nous avez fait vivre, je l’aurais voulu éternel. Avec mes plus sincères félicitations aux trois excellents acteurs et mes salutations distinguées à la metteur en scène. Théâtralement vôtre. Antoine Lebreton |
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Samedi 19 mai, 21 h, salle Malesherbes |
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Le plaisir de l’amour, de Robert Pouderou Le Plaisir de l'Amour ou l’art de la séduction selon Sophie !Sophie aime les plaisirs de l’amour et c’est ce savoir-faire qu’elle souhaite transmettre à Rosalie ainsi qu’au jeune Victor, très impatient d’en savoir plus sur le sujet !Elle s’amuse de l’inexpérience du jeune homme, éveille les sens de sa protégée, mais est-elle vraiment indifférente à toute cette jeunesse ?Et puis il y a ce voisin, le docteur Somnol qui cherche à la séduire avec toute la fougue de sa passion pour les femmes…Quand tout ce petit monde se retrouve dans la chaleur d’un boudoir, difficile de dissimuler longtemps ses sentiments !Des personnages touchants pour une comédie libertine, drôle et profonde à la fois. Une belle réflexion sur le pouvoir de la séduction et le temps qui passe.
Prix du public aux festivals de Cholet et de St André, Arlequin d’Argent au Festival de Cholet 1 h 25 - Adultes et adolescents _______________________________________________________________________ Parole Caracole - Dimanche 20 mai 2012 Le rouge et le noir ou le plaisir de l’Amour Sortir d’une pièce de théâtre indécise, ne pas savoir si on a aimé ou pas, était mon sentiment après avoir vu Le plaisir de l’Amour. J’ai apprécié le parti pris, même s’il manque d’originalité, du rouge pour la passion étiré en panneaux verticaux ponctués par le noir. Les plans colorés dessinés s’ouvrent et organisent l’espace. Il s’agit d’un boudoir : une table et un canapé, quelques coussins posent le décor. La lumière blanche crée des ombres légères au travers d’un voile jaune. Couleur, lumière, espace tout est là pour exprimer le jeu de la séduction, de l’amour et de la passion. Chaleur d’un tango baignée de lumière rouge ! La musique souligne la diversité et enrichit le texte. Une scénographie classique accueille le jeu peut-être un peu caricatural des quatre comédiens. J’ai apprécié Sophie même si elle est un tantinet trop théâtrale et maniérée ; celui du médecin est lui aussi légèrement convenu. Victor et Rosalie ont la jeunesse et l’innocence pour eux. L’expression des souffrances, des peurs, des sentiments fleurissent autour de l’amour avec beaucoup de poésie malgré certaines longueurs. Claire Buisson _________________________________________________________________________ Plaisir de l’Amour, Plaisir de la scène Sophie la dure et Rosalie la douce ouvrent la pièce dans un feu d’artifice de termes plus osés les uns que les autres laissant entrevoir le pire d’un théâtre de boulevard… Mais non ! C’est tout en rimes et en subtilité que l’auteur évoque l’amour crû que Sophie recherche avec une certitude campée à la perfection, dominant la scène de sa présence.. Elle joue de ses yeux incroyablement écarquillés et de son visage pour emmener tout son public dans le dédale de l’amour érotique. Gustave, dans un registre moins flamboyant incarne la juste mesure. Le couple improbable engagera un tango époustouflant. Les costumes superbes, la musique variée, le décor sobre et la lumière servent à merveille les caresses indécentes et l’ombre des ailes de l’amour. Victor excellent en amoureux romantique suranné saura trouver les volte-face énergiques. Le sourire lumineux porté par Rosalie nous renvoie à une tendresse qui ne semble pas de mise. C’est pourtant dans les bras de cette tendresse que Sophie et Rosalie se retrouveront pour mettre le point final au plaisir de l’Amour. Eric Chantrel |
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Dimanche 20 mai, 14 h 30, salle Malesherbes |
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Dom Juan, de Molière
Est-il encore besoin de présenter l’histoire de Dom Juan, séducteur invétéré plus fasciné par la conquête que par l’amour, dont nous suivons, sous l’œil témoin de son valet Sganarelle, moraliste pleutre et lâche, les succès et les revers qui l’entraînent inexorablement vers l’abîme et la déchéance. Sur sa route, une de ses nombreuses épouses abandonnées, deux jolies paysannes sous le charme, mais aussi un paysan revêche, un pauvre ermite mendiant, des frères jaloux de l’honneur familial, un père pontifiant et naïf, la statue du Commandeur, qui précipitera sa perte. Et deux muses, deux égéries, les âmes damnées de Dom Juan…
1 h 30 – Adultes et adolescents __________________________________________________________________________________________________ Parole Caracole - Lundi 21 mai 2012 Deux mots : Magnifique ! Grandiose ! DOM JUAN, comédie et tragédie. Le jeu des acteurs de la troupe de la Comédie de la Mansonnière est époustouflant. Le rythme des répliques dynamise les sujets importants abordés dans la pièce. Sganarelle, valet comique, dépositaire des valeurs de la raison, de la morale et de la religion a un rôle complexe où l'acteur se surpasse dans une prestation royale. Sa voix grave et son ton sérieux occupe l’espace. Dom Juan, libertin, noble, abuse de son statut social prestigieux. Les expressions du visage de l'acteur, son timbre de voix et sa gestuelle donnent au personnage de Dom Juan toute sa force d'existence. Les paysans, Pierrot et Charlotte, dans un patois incompréhensible, nous transportent par leur jeu ; les répliques pleines d’humour deviennent audibles. A souligner la prestation formidable de Charlotte qui nous dévoile ses deux visages. Il faut également relever le rôle d’Elvire, l'actrice est remarquable dans son appel ultime à la conversion de Dom Juan, ou bien est ce un appel à une ultime séduction ? Enfin, la performance émouvante de Dom Luis est à noter, sa voix transmet si bien son émotion et son désespoir. La lumière illumine plus ou moins chaque scène suivant l'importance du tragique, la couleur rouge représente la mort et l'enfer. Deux muses discrètes, des acteurs qui entrent et sortent sans cesse ; une mise en scène parfaite qui tient le spectateur en haleine, le laisse captivé. La plus belle récompense des acteurs, furent les applaudissements et l’ovation du public enchanté et souriant à la sortie du théâtre. Bravo ! Marie Julienne _______________________________________________________________________________________________ DOM JUAN La mise en scène de Dom Juan, joué par la Comédie de la Mansonnière, est tout à fait sublime. Six statues de marbre sont éclairées en fond de scène. Un banc de pierre servira aux poses des acteurs. Des femmes, les muses, revêtues de blanc déplaceront les statues au cours de la pièce, les voileront de noir ou de blanc selon le contexte et accompagneront délicatement les acteurs, en les mettant en valeur. Sganarelle apparaît comme le personnage principal, d’une voix forte il fait la morale à Dom Juan, ne cachant pas sa propre hypocrisie. J’aurais aimé que Dom Juan déjà excellent nous séduise encore davantage en amplifiant son rôle par un ton plus expressif et une gestuelle plus marquée. Pierrot s’exprime génialement en patois. Mathurine, à l’accent paysan, et Charlotte, plus raffinée, se disputent l’amour de Dom Juan d’une manière très réaliste. Elvire se déchaîne dans une colère à laquelle le spectateur adhère. Nous nous sommes laissés entrainer par la fougue jeunesse de Dom Carlos. Les jeux de lumière et la musique de Mozart entrecoupent chaque scène agréablement. Les acteurs font ressortir le texte en prose de Molière. Le tombeau du commandeur remarquablement représenté nous amène au terme de la pièce où mensonge et vérité, existence et non existence de Dieu, seront évoqués subtilement. Edith Fandeur |
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Dimanche 20 mai, 17 h 30, Ancienne Eglise |
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Irrésistible, de Fabrice Roger Lacan
C'est l'histoire d'une femme qui aime les crevettes piquantes, d'un taliban napolitain un brin retors, d'un Don Juan redoutablement efficace, d'un télésiège et de plages en Irlande, d'un amour suspendu, en proie au vertige de la jalousie! Fabrice-Roger Lacan revisite les scènes de la vie conjugale, en épinglant avec finesse, humour et doigté un couple qui se bat pour échapper aux poncifs et nous livre un théâtre humain, touchant, Irrésistible...
1 h 20 – Adultes et adolescents ________________________________________________________________________________________________ Parole Caracole - Lundi 21 mai 2012 Irrésistible Il s’agit de couper les cheveux en quatre, de chercher des poux dans la tête de l’autre. jusqu’à l’écoeurement, pour engendrer des dialogues irréels aux jeux de mots aussi lourds que leur mise en scène est désespérante. Le convenu du tic-tac qui résonne dès que Elle est absente, avec de vrais portables qui sonnent aussitôt que les dialogues s’enlisent. Lui – époustouflant Jean François Lecomte- l’assomme de questions, la provoque, la pousse à bout, puis s’en étonne dans un jeu magnifique, exacerbé, étonnement renouvelé. On finirait par l’aimer dans son désarroi. Elle - majestueuse Valérie Tribout - se défend, sait qu’elle est fragile, faillible. Elle sait qu’elle l’aime, elle organise sa vie et ses décisions en fonction de lui, d’eux deux. Elle ne cesse de lui crier son amour avec beaucoup de tendresse, de pudeur, de respect. Elle a envie de lui plaire, de se montrer belle, de sortir au théâtre et au restaurant, de vivre. Elle choisit les robes qui la rende séduisante. On ne peut que l’apprécier dans ce rôle de femme mûre, indépendante, amoureuse, qui ne comprend rien à la violence des réactions à Lui. Dans le texte, pas de rêve, pas d’inattendu, pas d’imagination…Irrésistible est un exercice de style, du type « Reality show » aux dialogues insipides, aux situations sans surprises. Il ne reste que le tour de force de ces deux acteurs qui assurent avec un réalisme déconcertant leurs deux personnages. Les jouent-ils ou les vivent-ils ? Eric Chantrel |
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Dimanche 20 mai, 21 h, salle Malesherbes |
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Clôture – Hors concours Courteline, ou l’expérience comique De Georges Courteline
Fonctionnaires abrutis, couples dépravés, maris lâches, femmes catins etperverties, chez Courteline personne n’est jamais blanc ou noir mais toutle monde en prend pour son grade dans une tempête de mauvaise foi, unflot jubilatoire de bassesses, de veuleries et de mensonges éhontés.Face au spectacle de la folie des Hommes, les spectateurs se régalent de la mise en abîme, en miroir de leurs propres excès.Grâce à sa prose à la fois puissante et fine, Courteline permet aux comédiens qui s’en emparent avec générosité et gourmandise, d’explorer les codes de la conversation et de la relation à l’autre.Une heure vingt de bêtise incommensurable, d’ignorance crasse et de méchanceté gratuite, avec une troupe de comédiens sous acide et une mise en scène rafraîchissante, sans temps mort, qui insuffle vie et modernité aux textes ciselés du grand Georges. __________________________________________________________________________________________________ Parole Caracole - Lundi 21 mai 2012 Coup de vent final Deux chaises rouges et une table violette seront les seuls décors. Pas de jeu subtil de lumière. Le sketch qui lance le spectacle (concerto pour dactylo et orchestre?) donne le ton : rythme, mime, gestuelle, décor dépouillé seront les partis pris du Grenier de Babouchka pour cette représentation de courtes pièces de Courteline. Le texte, symbolisé par la machine à écrire que l’on entend sans la voir gardera toute sa place. Nous sommes transportés à la fin du19ème siècle. La critique des représentants de l’ordre public est féroce dans le Commissaire est bon enfant. On découvre un commissaire, tour à tour menaçant et menacé, aussi crédible dans les deux situations. Le même acteur prête ses traits et son talent à M. Badin, fonctionnaire, qui malgré ses absences chroniques ose réclamer un meilleur traitement. La troupe nous fait découvrir quelques courts textes, interprétés avec énergie, montrant tour à tour deux prostituées à la terrasse d’un café, dotées d’un sens commercial en avance sur leur temps (morte saison), et une domestique abusant du madère en cachette (le madère). On assiste ensuite aux malheurs d’un pique assiette cynique, qui tombe dans les filets du couple Boulingrin, plus complice qu’il n’en a l’air au premier abord. Le comédien nous montre que ce métier de pique assiette est un métier à hauts risques, qui nécessite des compétences en acrobatie et capacité à encaisser des coups divers et variés avant de pouvoir enfin prendre la poudre d’escampette le ventre vide. L’histoire du petit Gora n’a pas pris une ride. Interprété façon rap, il nous ramène droit dans notre 21ième siècle, pour nous préparer à la remise des prix du 21ème festival de théâtre amateur de Maisons Laffitte. Déjà fini ce spectacle, déjà fini le festival ? Jean-Yves Boivin
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Le palmarès 2012 du festival de théatre de ML |
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Prix du public : L’étrange aventure de Madame Muir - Les Arts Maniak Prix du collège Jean Cocteau : Etreignez les étoiles - Top fragile Paris Prix d’interprétation féminine : Marie Le Cabec - les Romanesques et Anne Guèble - L’étrange aventure de Madame Muir Prix d’interprétation masculine : Guillaume Grandval - Les Romanesques Prix d’interprétation collective : Des Tulipes - Chaos Léger Coup de cœur du jury : Fin de service - Théâtre de la Roseraie Prix du Conseil général des Yvelines : Les Romanesques - Les comédiens de la Tour Cheval d’or - Prix de la Ville de Maisons-Laffitte : L’étrange aventure de Madame Muir - Les Arts Maniak
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